La nouvelle cordialité : saluer à l’ère du coronavirus

#bien-être au travail #conseil #covid-19

25 mai 2020

Le coronavirus aura apporté de grands bouleversements dans plusieurs domaines de la vie quotidienne, certains durables, d’autres non. Au travail, il remet en question plusieurs coutumes, notamment sur la façon de se saluer : pour un bonjour sûr, exit les bises et poignées de main si ancrées dans les habitudes françaises. Car si le déconfinement a commencé, la prudence reste de mise…

La bise, tradition française problématique ?

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la bise n’est pas franco-française : elle est aussi présente dans certains pays d’Europe de l’Est, notamment en Russie. Reste qu’elle est particulièrement bien implantée dans l’Hexagone, surtout dans la sphère personnelle… Mais pas seulement ! La bise a aussi sa place au travail. Du moins, elle l’avait avant que quelques voix ne s’élèvent contre elle en soulignant ses désavantages.En 2017, Aude Picard-Wolff, maire d’un petit village dans l’Isère, a involontairement lancé le débat en envoyant à ses 73 collaborateurs un mail annonçant qu’elle ne leur ferait plus la bise. Les arguments : la perte de temps que cela représente ainsi que l’inégalité hommes-femmes que cela révèle, les hommes n’étant pas obligés de se soumettre à cette convention sociale dans le cadre professionnel.Un autre aspect problématique concerne les rapports ainsi révélés : faites-vous la bise à tous vos collègues ou seulement certains ? Dans ce deuxième cas, pourquoi eux et pas les autres ? Et qu’en est-il de votre supérieur hiérarchique ? Tout cela venant s’ajouter au problème d’hygiène et à la confusion sur la joue à tendre en premier et sur le nombre de bises qui varient en fonction des régions, on peut comprendre que certains préfèrent éviter et que les étrangers soient perdus !

Comment s’adapter ?

Le Covid-19 pourrait-il être la goutte qui fait déborder le vase et mettre fin à cette pratique sur le long terme ? C’est peu probable : d’après un sondage Elabe/Berger Levrault pour BFMTV, ces derniers jours, 66 % des Français ont fait la bise à des personnes qu’ils connaissaient et 24 % l’ont faite à des inconnus. Coté professionnel, seuls 11 % des salariés disent avoir modifié leur comportement.Pourtant, il est indispensable de s’adapter au moins tant que le risque d’une deuxième vague de contamination est bien présent. Après la mode des paiements, au tour des êtres humains de passer au sans contact ! Il est tout d’abord conseillé, lorsque c’est possible, de privilégier le télétravail, les visioconférences, les appels téléphoniques, etc. afin d’éviter au maximum les contacts physiques et surtout les situations avec de trop nombreuses personnes.Si vous êtes forcé de vous rendre au travail, ne serrez pas la main et ne faites pas la bise. Soyez honnête sur votre choix : tout le monde comprendra, tout comme lorsque vous évoquez le classique « Je ne t’embrasse pas, je suis malade » en hiver… Et même si ce n’est pas le cas, ne vaut-il pas mieux froisser quelques egos que risquer une nouvelle propagation ? Si vous n’avez vraiment pas le choix, favorisez la poignée de main et lavez-vous les mains ensuite, ou optez pour du gel hydroalcoolique.Mais alors, quelles alternatives ? Sachez d’abord qu’on peut faire passer beaucoup par le langage corporel, un ton chaleureux et un sourire. Oui, même avec le masque : le sourire se verra à vos yeux et s’entendra à votre voix. Vous pouvez tout simplement faire un signe de tête ou un geste de la main, ou encore adopter la tradition japonaise de l’ojigi, l’inclinaison du buste dont les différents degrés sont presque aussi compliqués que les subtilités de la bise. Si vous êtes un peu geek sur les bords et que vous êtes sûr que votre interlocuteur comprendra la référence, un salut vulcain peut être tout à fait adapté ! Sinon, pourquoi ne pas apprendre à dire bonjour en langue des signes… Mais en évitant de vous toucher la bouche !

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