Développeur codeur : attrape-moi si tu peux !

#employabilité #jeunes diplômés #recrutement

6 novembre 2014

Si la crise et le chômage ont ralenti les tensions sur le marché du travail, une entreprise sur cinq met pourtant plus de six mois à recruter un ingénieur en développement (30 % des effectifs du secteur).70 % des éditeurs connaissent des difficultés, en particulier pour leurs centres de R&D, dans les services ou pour des profils de commerciaux*. Une pénurie qui trouve son explication dans le type même de candidat recherché : les entreprises veulent toutes le même alors que 10% des développeurs codeurs sont au chômage…

À la recherche de la perle rare…

Comme s’ils étaient les seuls à savoir coder, les profils expérimentés diplômés d’écoles d’ingénieurs généralistes ou spécialisées, dotés de compétences techniques confirmées sont systématiquement recherchés. Un profil tout en un qui explique les difficultés de recrutement ressenties par les employeurs. Pourtant, à niveau bac +2 ou bac +3, les développeurs codeurs formés en universités sont très compétents et autonomes et gagnent à faire partie d’une entreprise. Trop souvent, le mythe de l’ingénieur subsiste.

… Et de compétences hyper pointues

Les compétences très pointues dans des langages de développement spécifiques – l’étude cite.net, java, HTML 5 ou CSS 3 – s’arrachent. Ainsi, un quart des éditeurs ont déjà recruté des spécialistes du « big data » et 20 % envisagent de s’en doter également. La bataille sera sans pitié pour les développeurs spécialisés en bases de données Hadoop et NoSql, les technologies phares du « big data ». Une denrée rare sur le marché. La maîtrise de l’anglais est généralement requise et constitue un véritable atout pour se démarquer des autres candidats. Enfin, les qualités humaines sont désormais particulièrement appréciées comme les capacités d’écoute, d’adaptation et un bon relationnel.

Ce qu’il va falloir changer dans le sourcing pour éviter la pénurie

Pour recruter plus rapidement, un autre type de sourcing s’impose. Les entreprises vont devoir prendre le temps de la formation en augmentant leur taux d’alternance (seulement 5% soit juste au-dessus du quota des taux imposés aux entreprises de plus de 250 personnes) et en recrutant des juniors à la sortie de leur école ou IUT. A revoir également et urgemment, la place des seniors au poste de « dev”. En effet, la grosse demande porte principalement sur une période très courte du parcours professionnel d’un développeur codeur : à sa sortie d’école, celui-ci n’est pas demandé car sans expérience professionnelle. Et 10 ans plus tard, au moment où le développeur atteint son meilleur niveau, il est contraint d’accéder à des fonctions managériales pour voir son salaire progresser. Ainsi un développeur ne reste attractif ou disponible que 10 ans sur le marché du travail… Résultat ?Un manque cruel de candidats et un véritable gâchis de compétences en interne. Les RH vont devoir réagir en proposant des évolutions salariales aux développeurs seniors pour les garder au sein des équipes et ainsi résoudre le problème de pénurie de candidats.

Redorer le blason du métier…

Tarik Krim (Netvibes, Jolicloud), vice président du conseil du numérique en France, dans son rapport remis l’an dernier à la ministre du numérique Fleur Pèlerin, préconisait de mieux valoriser le métier et les talents qui existaient dans le secteur, auprès des filles et des jeunes en général. Des actions comme le concours du « Meilleur dev de France”, la BattleDev de Regionsjob (« codez pour être recruté !”) ou le concours Prologin (23e édition du concours national d’informatique) permettent d’améliorer l’image du métier de codeur et surtout le statut encore réservé aux développeurs.«Les développeurs ne sont pas de simples exécutants, mais des acteurs à part entière qui devraient être impliqués dans la stratégie de leur organisation», insiste Tariq Krim. L’entrepreneur déplore que trop peu d’entre eux accèdent à des postes de décision, dans les entreprises du secteur privé comme dans le secteur public appelé à se moderniser.

… Et former plus et d’une nouvelle façon

Tariq Krim suggère d’introduire très tôt l’apprentissage du code : « Il faudrait quasiment proposer cet apprentissage à l’école primaire pour favoriser l’émergence de vocations ». Le rapport met aussi l’accent sur les formations courtes qui permettraient d’assurer « une plus grande adéquation entre l’offre et la demande de compétences ». L’enjeu est également de faire du numérique une chance pour les décrocheurs, comme peut le faire l’Ecole 42Le code doit être perçu comme un outil d’ascension sociale », résume Tariq Krim. L’entrepreneur appelle également la France à ouvrir davantage l’accès aux financements pour les développeurs. Il propose aussi le lancement d’un « visa développeur », sur le modèle du visa entrepreneur, proposé aux créateurs étrangers prêts à s’installer en France.

Faire d’une pénurie une chance

Et si cette pénurie de personnel qualifié était une bonne occasion d’offrir une chance à des jeunes de se former à un métier qui leur plaît et qui leur offre des perspectives d’avenir ?C’est le pari de nombreux acteurs du numérique qui mettent en place des formations accessibles sans critère de diplôme pour des jeunes passionnés. La Web@cademie créée au sein d’Epitech, à Paris et à Lyon, forme pendant 2 ans des jeunes de 18 à 25 ans qui ont décroché du système scolaire. Plus récemment, Xavier Niel a lancé 42, une école de programmateurs accessible sans condition de diplôme. Enfin, Microsoft a signé une convention en janvier avec le ministère de la Ville pour faciliter l’accès des jeunes issus des quartiers difficiles aux nouveaux métiers du numérique. Ces formations sont l’occasion pour les recruteurs de bénéficier de nouveaux profils, passionnés et motivés, et de parier sur l’avenir avec eux.* Baromètre RH Afdel-Apollo

Si la crise et le chômage ont ralenti les tensions sur le marché du travail, une entreprise sur cinq met pourtant plus de six mois à recruter un ingénieur en développement (30 % des effectifs du secteur).70 % des éditeurs connaissent des difficultés, en particulier pour leurs centres de R&D, dans les services ou pour des profils de commerciaux*.

Une pénurie qui trouve son explication dans le type même de candidat recherché : les entreprises veulent toutes le même alors que 10% des développeurs codeurs sont au chômage…

À la recherche de la perle rare…

Comme s’ils étaient les seuls à savoir coder, les profils expérimentés diplômés d’écoles d’ingénieurs généralistes ou spécialisées, dotés de compétences techniques confirmées sont systématiquement recherchés.

Un profil tout en un qui explique les difficultés de recrutement ressenties par les employeurs.

Pourtant, à niveau bac +2 ou bac +3, les développeurs codeurs formés en universités sont très compétents et autonomes et gagnent à faire partie d’une entreprise. Trop souvent, le mythe de l’ingénieur subsiste.

Et de compétences hyper pointues

Les compétences très pointues dans des langages de développement spécifiques – l’étude cite.net, java, HTML 5 ou CSS 3 – s’arrachent.

Ainsi, un quart des éditeurs ont déjà recruté des spécialistes du « big data » et 20 % envisagent de s’en doter également.

La bataille sera sans pitié pour les développeurs spécialisés en bases de données Hadoop et NoSql, les technologies phares du « big data ». Une denrée rare sur le marché.

La maîtrise de l’anglais est généralement requise et constitue un véritable atout pour se démarquer des autres candidats.

Enfin, les qualités humaines sont désormais particulièrement appréciées comme les capacités d’écoute, d’adaptation et un bon relationnel.

Ce qu’il va falloir changer dans le sourcing pour éviter la pénurie

Pour recruter plus rapidement, un autre type de sourcing s’impose.

Les entreprises vont devoir prendre le temps de la formation en augmentant leur taux d’alternance (seulement 5% soit juste au-dessus du quota des taux imposés aux entreprises de plus de 250 personnes) et en recrutant des juniors à la sortie de leur école ou IUT.

A revoir également et urgemment, la place des seniors au poste de « dev ». En effet, la grosse demande porte principalement sur une période très courte du parcours professionnel d’un développeur codeur : à sa sortie d’école, celui-ci n’est pas demandé car sans expérience professionnelle.

Et 10 ans plus tard, au moment où le développeur atteint son meilleur niveau, il est contraint d’accéder à des fonctions managériales pour voir son salaire progresser. Ainsi un développeur ne reste attractif ou disponible que 10 ans sur le marché du travail…

Résultat ?Un manque cruel de candidats et un véritable gâchis de compétences en interne. Les RH vont devoir réagir en proposant des évolutions salariales aux développeurs seniors pour les garder au sein des équipes et ainsi résoudre le problème de pénurie de candidats.

Redorer le blason du métier…

Tarik Krim (Netvibes, Jolicloud), vice président du conseil du numérique en France, dans son rapport remis l’an dernier à la ministre du numérique Fleur Pèlerin, préconisait de mieux valoriser le métier et les talents qui existaient dans le secteur, auprès des filles et des jeunes en général.

Des actions comme le concours du « Meilleur dev de France« , la BattleDev de Regionsjob (« codez pour être recruté ! ») ou le concours Prologin (23e édition du concours national d’informatique) permettent d’améliorer l’image du métier de codeur et surtout le statut encore réservé aux développeurs.«Les développeurs ne sont pas de simples exécutants, mais des acteurs à part entière qui devraient être impliqués dans la stratégie de leur organisation», insiste Tariq Krim. L’entrepreneur déplore que trop peu d’entre eux accèdent à des postes de décision, dans les entreprises du secteur privé comme dans le secteur public appelé à se moderniser.

Et former plus et d’une nouvelle façon

Tariq Krim suggère d’introduire très tôt l’apprentissage du code : « Il faudrait quasiment proposer cet apprentissage à l’école primaire pour favoriser l’émergence de vocations ».

Le rapport met aussi l’accent sur les formations courtes qui permettraient d’assurer « une plus grande adéquation entre l’offre et la demande de compétences ».

L’enjeu est également de faire du numérique une chance pour les décrocheurs, comme peut le faire l’Ecole 42Le code doit être perçu comme un outil d’ascension sociale », résume Tariq Krim. L’entrepreneur appelle également la France à ouvrir davantage l’accès aux financements pour les développeurs.

Il propose aussi le lancement d’un « visa développeur », sur le modèle du visa entrepreneur, proposé aux créateurs étrangers prêts à s’installer en France.

Faire d’une pénurie une chance

Et si cette pénurie de personnel qualifié était une bonne occasion d’offrir une chance à des jeunes de se former à un métier qui leur plaît et qui leur offre des perspectives d’avenir ?C’est le pari de nombreux acteurs du numérique qui mettent en place des formations accessibles sans critère de diplôme pour des jeunes passionnés.

La Web@cademie créée au sein d’Epitech, à Paris et à Lyon, forme pendant 2 ans des jeunes de 18 à 25 ans qui ont décroché du système scolaire.

Plus récemment, Xavier Niel a lancé 42, une école de programmateurs accessible sans condition de diplôme. Enfin, Microsoft a signé une convention en janvier avec le ministère de la Ville pour faciliter l’accès des jeunes issus des quartiers difficiles aux nouveaux métiers du numérique.

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